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Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons pour regarder un couple d'aigles à tête blanche en plein vol. Tout près, les sapins baumiers frémissent en frôlant le ciel, le lac est sombre et le week-end nous est rentré dans le corps.

Nous avons passé trois jours sur le lac Kipawa. Notre groupe de sept était formé de la nouvelle équipe abitibi & co. : Guillaume Leblanc, président et fondateur, Jean-Daniel (JD) Petit, associé et directeur du marketing, Mélanie Turbide, management stratégique et accompagnée de Éric Boucher, Katia Laszczewski, Sylvain Baribeau, Joëlle Harrison et le photographe Guillaume Simoneau. À bord de cinq kayaks et d'un canot, nous partions avec deux objectifs : découvrir le lac en groupe pour la première fois et prendre des images pour notre matériel de communication.

Pagayer sur le lac Kipawa est juste incroyable. Ce lac de 300 km2 situé dans le sud-ouest du Québec a une forme irrégulière, avec des baies profondes et plusieurs îles, des petites comme des grandes. Avec ses nombreux lacs et plans d'eau interconnectés, c'est comme une sorte de labyrinthe, qui est à la fois un plaisir à explorer et un défi à naviguer.

Sauf que la météo n'était pas de notre côté. C'était à la fin de septembre, et l'automne était déjà bien installé. Notre séjour se résume à de la pluie, de la brume et du froid. Nous n'avons pas seulement eu à composer avec les éléments tout en pagayant, mais nous avons aussi dû transporter l'ensemble de notre équipement photographique en le gardant au sec tout en capturant des images en chemin.

Après une journée à pagayer sous un ciel gris, nous nous sommes reposés puis réveillés le deuxième matin dans un gros nuage blanc. Une brume épaisse recouvrait le paysage, effaçant l'horizon et notre sens de la profondeur du même coup. Avec un départ à 6 h du matin, notre seule consolation était la température plus douce que la veille. Ces conditions climatiques créaient une atmosphère mystérieuse, magnifique et surréaliste à la fois, parfaite pour les photos. En pagayant sur le lac miroitant, nous avons vite perdu la rive de vue. Nous étions seuls, enveloppés dans cette épaisse couverture blanche, jusqu'à ce que, dans un pur exploit magique de la nature, des éclats de foudre bleue fissurent la brume pour nous secouer.

Quand la brume s'est finalement évaporée, la beauté du paysage était indéniable. Nous avons exploré les îles, la rive rocailleuse, et l'épais fouillis d'arbres qui recouvrait les terres aux alentours.

Afin de capter les meilleures images possible, JD avait installé une caméra GoPro sur notre nouveau drone. Il peut voler une quinzaine de minutes avant de retourner là où il a été lancé, ou du moins, dans un rayon de 20 mètres de son point de départ. Le seul problème ?

Nous l'avons lancé d'une île minuscule qui était loin d'avoir 20 mètres de diamètre.

Parce que nous avions peur de le perdre dans l'eau, nous avons établi un périmètre. Il y a avait quatre personnes sur l'île qui le suivaient en espérant qu'il se pose sur la terre ferme. Une autre personne était sur l'eau, prête à pagayer pour aller le récupérer s'il s'écartait. Au moment où le drone a commencé sa descente, nous étions tous prêts à bondir pour l'attraper. Il a atterri en plein milieu de l'île. Nous avons lâché un soupir de soulagement tous en chœur. Nous sommes retournés au chalet au coucher du soleil, alors qu'une lumière mauve rosé illuminait la nature, et que le lac reflétait les nuages qui remplissaient le ciel. En espérant capturer quelques images de meilleure qualité, JD et Guillaume S. se sont dirigés vers une île voisine. Enivrés par la beauté des environs, ils étaient complètement déconnectés du temps.

Nos soirées ont solidifié notre amitié et notre plaisir partagé à passer du temps ensemble au beau milieu de la nature. Pendant que nous étions dehors à pagayer, notre souper mijotait lentement, imprégnant le chalet d'une odeur incroyable. Une fois de retour, nous avons soupé en échangeant des histoires sur nos voyages et nos aventures passées. Nous avons aussi parlé de nos rêves et de notre vision pour abitibi & co. Nous avons connecté sans technologie, en profitant de la paix et de la tranquillité du bois, loin de l'agitation constante de la ville.

Notre dernière journée était grise et pluvieuse, mais nous avons quand même entrepris une dernière excursion de 8 km, traversant des voies étroites parsemées d'îles afin de se rendre dans une immense baie ouverte. Nous sommes finalement repartis vers Montréal sous la pluie, sans prendre la peine de photographier les nombreux lacs et rivières sur le chemin du retour. Sauf qu'à 19 h, les nuages ont soudainement fait place à un ciel coloré, juste en face de nous. C'était le premier signe du soleil en trois jours.

Nous avons décidé de nous arrêter au réservoir Cabonga, d'où nous avons lancé le drone pour une dernière fois. Les yeux levés au ciel, c'est avec excitation que nous avons regardé le drone monter dans les airs au-dessus du lac éblouissant. Dans l'excitation du moment, nous l'avons ensuite perdu de vue, tout en pensant qu'il allait revenir au sol lorsqu'il perdrait de sa puissance. En scrutant le ciel, JD et Guillaume l'ont finalement aperçu dans la lumière déclinante.

Le voyant rouge du pilote automatique était allumé. Les gars se sont fait un « hive-five » en imaginant les images hallucinantes qu'ils allaient avoir pour le montage final.

Mais lentement, le drone a commencé à descendre au-dessus de l'eau. Il n'allait pas revenir sur la terre ferme ; il était tout simplement trop loin. JD s'est alors mis en sous-vêtement, puis il a sauté dans l'eau glacée et a nagé de toutes ses forces. Le drone est descendu progressivement jusqu'à ce qu'il effleure la surface de l'eau. Puisqu'il n'était pas sur la terre ferme, il a remonté en touchant l'eau, étant préprogrammé pour atterrir seulement sur une surface solide. JD a alors nagé comme si sa vie en dépendait, déterminé à l'atteindre avant que la pile ne meure et que le drone ne soit une perte totale. Comme il se rapprochait, JD a pu voir le voyant lumineux, son seul espoir, s'éteindre d'un coup. Avec un dernier élan d'énergie, JD a attrapé le drone et l'a levé dans les airs. Le drone a bel et bien capté de superbes images, la toute dernière étant la face à JD, épuisé mais soulagé.

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